FRANCE – L’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) a présenté le 4 décembre 2014 les principaux résultats et interprétations que révèlent le rapport de son Baromètre OID 2014 parrainé par Claude LENGLET, chef de projet de la troisième révolution industrielle.

De 2012 à 2014, les chiffres indiquaient une baisse des consommations pour les bureaux et les commerces. Serait-ce les premiers résultats visibles à grande échelle, des actions de performance énergétique engagées depuis la loi Grenelle ?

Toutes les années depuis 3 ans, l’équipe de l’OID a collecté des données techniques et environnementales avec un panel comprenant 5000 bâtiments représentant une surface de plus de 15 millions de m² pour offrir au marché de l’immobilier des indicateurs récents et justifiés sur l’évolution de la performance énergétique et environnementale du parc tertiaire français.

Bien que l’exercice paraisse fastidieux, le pilotage des consommations est désigné comme un des principaux leviers pour atteindre les objectifs de réduction des consommations énergétiques fixés par la loi Grenelle.

La tendance relative des consommations énergétiques des immeubles tertiaires est à la baisse depuis trois ans. En 2014, les indicateurs en énergie primaire pour les immeubles de bureaux e tles centres commerciaux ont diminué en moyenne de 2% malgré un climat plus rigoureux pour la même période. Cette analyse doit être nuancée au regard de l’évolution de l’échantillon depuis 2012. Ainsi, l’indicateur de consommations énergétiques réelles kWhEP/m².an contre 470 kWhEP/m².an en 2012.

Ainsi, l’indicateur de consommations énergétiques réelles des bureaux en énergie primaire s’établit pour 2014 à 441kWhep/Mm2.an en 2012. Malgré cette tendance, 58% des immeubles de bureaux se situent toujours en classe E, F et G sur l’échelle du Diagnostic de Performance Energétique.

On note également qu’un nombre croissant de bâtiments du panel a fait l’objet d’interventions volontaires ou réglementaires telles que la mise en œuvre de certifications (en construction et/ou en rénovation) ou la mise en place d’annexes environnementales.

Les précédentes publications de l’OID ont permis de mieux appréhender les conditions de leurs mises en œuvre. Les prochaines études permettront d’en mesurer les effets.

 » Ainsi, nous avons la chance de vivre une période qui prépare de profondes mutations pour le secteur de l’immobilier dans les décennies à venir. Voilà pourquoi dans l’édition 2014 du baromètre, nous avons souhaité analyser les initiatives qui impacteront l’immobilier de demain. » Précise Lois Moulas, Président de l’OID.

Le baromètre 2014 aborde différents chapitres sur la Troisième Révolution Industrielle, la réglementation RBR2020 2050 ou encore la loi de transition énergétique ainsi que les applications et les exemples engendrent.

Entre réalité et prospective, Guy Marty – Directeur Général de l’IEIF conclut ce Baromètre 2014 en soulignant « La performance énergétique se situe au carrefour de la contrainte, de l’impératif et du rêve ». Ce fragile équilibre sera-t-il respecté dans les années à venir ? Le rêve d’aujourd’hui deviendra-t-il l’impératif de demain ?