Longtemps considéré comme archaïque, le chauffage au bois bénéficie aujourd’hui d’équipements modernes et performants, bien loin des foyers ouverts d’antan. Les systèmes actuels, qu’il s’agisse de poêles ou de chaudières, émettent jusqu’à quinze fois moins de particules fines que les dispositifs anciens, tout en nécessitant jusqu’à cinq fois moins de combustible pour un confort équivalent. Selon Adrien Villetelle, du Centre régional des énergies renouvelables, près de 7,5 millions de foyers français ont adopté cette solution, qui repose sur une ressource locale et renouvelable. Toutefois, ces installations exigent un entretien rigoureux pour préserver leur rendement, bien supérieur à celui des cheminées traditionnelles.

Le choix d’un système adapté repose sur une analyse fine des caractéristiques du logement : surface, configuration, qualité de l’isolation. Une évaluation personnalisée est donc essentielle. Des contraintes pratiques subsistent, notamment en matière de stockage des granulés ou de manutention. Christophe, propriétaire d’une maison de 200 m², a opté pour une chaudière à granulés automatisée, qu’il contrôle à distance via son smartphone. Par ailleurs, l’association du chauffage au bois à une pompe à chaleur permet d’optimiser le confort thermique dans les habitations anciennes, notamment en période de froid intense où le rendement des pompes diminue.

Sur le plan économique, le bois reste l’une des sources d’énergie les plus abordables, comparée au fioul, au gaz ou à l’électricité. Le coût d’un poêle varie entre 4 000 et 8 000 euros, tandis qu’une chaudière peut nécessiter un investissement compris entre 15 000 et 30 000 euros, en fonction de la taille du logement. Des aides financières conséquentes sont disponibles dans le cadre de la rénovation énergétique, notamment via MaPrimeRénov’ et les certificats d’économie d’énergie. Il est recommandé de se tourner vers des organismes publics comme France Rénov pour bénéficier de conseils fiables et gratuits.