Malgré une visibilité croissante, la pompe à chaleur (Pac) ne fait pas l’unanimité dans les foyers français. Selon une enquête Ipsos BVA réalisée en septembre pour le fabricant Thermor, si 93 % des utilisateurs de ce système se disent satisfaits, seuls 14 % des sondés ont adopté cette technologie pour chauffer leur logement. La Pac, plus répandue en milieu rural et auprès des ménages aux revenus supérieurs à 3 000 euros par mois, reste devancée par les émetteurs électriques (31 %) et talonnée par le gaz (37 %). Le bois, encore présent surtout dans les campagnes, reste marginal à l’échelle nationale.
Globalement, 83 % des personnes interrogées expriment une satisfaction vis-à-vis de leur mode de chauffage actuel. Ce contentement est particulièrement marqué chez les usagers de poêles à bois et de Pac. Toutefois, près d’un quart des utilisateurs de radiateurs électriques manifestent une insatisfaction, tout comme une part significative des ménages les plus modestes. Le coût reste le principal motif de mécontentement (69 %), loin devant la consommation énergétique ou l’impact environnemental. À l’inverse, pour les adeptes de la Pac, les économies d’énergie et le bilan carbone deviennent des arguments déterminants.
Malgré une image favorable, la pompe à chaleur reste un choix minoritaire : 59 % des sondés n’envisagent pas d’y recourir, une tendance particulièrement marquée chez les seniors et les utilisateurs de radiateurs électriques. Pourtant, la majorité reconnaît ses atouts en termes de performance thermique et d’impact écologique. L’Ademe milite activement pour une généralisation de cette solution, estimant qu’elle jouera un rôle central dans la décarbonation du parc résidentiel. Toutefois, la réticence persistante du grand public pourrait freiner cette ambition.










