À compter du 1er janvier 2026, l’usage des poêles et inserts à bois installés avant 2002 sera proscrit dans les communes de Grenoble Alpes Métropole, du Pays Voironnais et du Grésivaudan. Cette mesure complète celle déjà en vigueur depuis octobre 2024, interdisant les cheminées à foyer ouvert sans système efficace de filtration des polluants. L’objectif est de lutter contre la pollution atmosphérique, alors que le chauffage au bois reste responsable de 70 % des émissions annuelles de particules fines en Isère, selon ATMO Auvergne-Rhône-Alpes.
Les particules émises par ces appareils ont des conséquences sanitaires graves, exacerbant les maladies respiratoires et cardiovasculaires, tout en augmentant les risques de cancer. Face à ces enjeux, l’État et les collectivités locales renforcent les obligations réglementaires : depuis janvier 2023, le diagnostic de performance énergétique doit inclure un certificat de conformité de l’équipement de chauffage au bois lors de toute vente immobilière. De plus, depuis avril 2023, seuls les dispositifs labellisés « Flamme Verte », à haut rendement énergétique et faibles émissions, peuvent être installés dans les logements du périmètre du Plan de Protection de l’Atmosphère de Grenoble Alpes Dauphiné.
Pour accompagner les foyers dans cette transition, une aide financière, la Prime Air Bois, est proposée depuis près de dix ans. Elle varie selon la collectivité : jusqu’à 2 000 euros pour les ménages les plus modestes à Grenoble et dans le Grésivaudan, et jusqu’à 1 500 euros dans le Pays Voironnais. Ce dispositif a permis de remplacer plus de 8 000 équipements vétustes, divisant par cinq les émissions de particules des foyers concernés. Toutefois, environ 150 000 appareils non conformes restent en service et devront être remplacés pour respecter la nouvelle réglementation.










