Depuis le 1er octobre, un nouveau dispositif baptisé « coup de pouce chauffage » incite les ménages à remplacer leur chaudière à gaz ou au fioul par une pompe à chaleur électrique. Ce mécanisme, en vigueur jusqu’au 31 décembre 2030, s’inscrit dans une volonté de décarbonation du secteur du bâtiment tout en relançant la filière des pompes à chaleur. Les aides, comprises entre 3.000 et 13.000 euros selon les profils et les équipements, visent à rendre ces travaux accessibles à un plus grand nombre de foyers.
Le dispositif repose sur les Certificats d’économies d’énergie (CEE), un outil fondé sur le principe du pollueur-payeur, qui impose aux fournisseurs d’énergie de financer des travaux permettant de réduire la consommation énergétique. Un arrêté publié en urgence le 6 septembre est venu renforcer ce soutien, notamment en améliorant la prise en charge pour les équipements les plus performants. « Il s’agit d’un levier important pour les ménages aux revenus moyens ou confortables, souvent exclus des aides les plus généreuses », souligne Teoman Bakoglu, représentant de la Fieec.
Si certains ménages pourront bénéficier d’une prise en charge quasi totale de leurs travaux, ces situations resteront exceptionnelles. Au-delà de la réduction des émissions de CO₂ et de la baisse des factures énergétiques, ce nouveau coup de pouce représente également un soutien significatif à la filière de la rénovation. Édouard Barthès, président du syndicat Symbiote, a salué l’action concrète de l’État en faveur du climat et son rôle dans la dynamisation de l’emploi au sein des secteurs qualifiés.