Bien que l’utilisation des pompes à chaleur demeure onéreuse dans une grande partie de l’Europe, un rapport du Centre commun de recherche de l’Union européenne met en lumière trois États membres où ces systèmes sont particulièrement avantageux grâce au coût compétitif de l’électricité par rapport au gaz.
La Suède, la Bulgarie et le Portugal se distinguent ainsi par un prix de l’électricité ne dépassant pas 50 % de celui du gaz, favorisant l’implantation des pompes à chaleur dont l’efficacité est trois fois supérieure à celle des chaudières à gaz. En Suède, soutenues par des subventions pouvant atteindre 1 890 euros, plus de deux millions de pompes à chaleur sont déjà installées, ce qui réduit considérablement les émissions de CO2. Le Portugal, avec un programme d’aide couvrant 85 % des coûts d’installation jusqu’à 2 500 euros, et la Bulgarie, malgré un ratio favorable, peinent encore à déployer largement ces appareils.
En revanche, l’Italie, la Belgique et la Lituanie présentent un rapport électricité/gaz exorbitant, rendant les pompes à chaleur moins attractives. En Italie, malgré une proportion relativement élevée de pompes à chaleur, l’électricité y est quatre fois plus chère que le gaz, limitant leur utilisation hivernale. En Belgique, bien que les modèles air-eau soient populaires, leur part de marché reste faible en raison du coût élevé de l’électricité. La Lituanie, où l’électricité est cinq fois plus chère que le gaz, se distingue toutefois par des subventions généreuses permettant aux pompes à chaleur de représenter près de 50 % des ventes de nouveaux systèmes de chauffage depuis 2019.