À Genève, l’achat d’un climatiseur ne peut se faire sans autorisation. En effet, Genève fait partie des cantons où l’utilisation de la climatisation fait l’objet de restriction.

Pour assurer le développement durable, la loi sur l’énergie désigne 2 types de climatisation : la climatisation « de confort » qui est soumise à une autorisation et la climatisation « de procédé », nécessaire pour assurer le bon fonctionnement d’un service (refroidissement de serveurs informatiques, conservation de denrées alimentaires).

Selon les explications de Cédric Petitjean, directeur de l’Office cantonal de l’énergie, le niveau de la température de confort à Genève est de 26,5 °C. Un espace pouvant être rafraîchi par un climatiseur reste, pourtant, trop chaud malgré l’installation de protections solaires et la surventilation.

Des inspecteurs sont spécialement mobilisés pour veiller à ce que la loi sur l’énergie soit respectée. Toujours selon Cédric Petitjean, les contrôles peuvent aller jusqu’au démontage en cas d’installation non-conforme. Les équipes d’inspecteurs utilisent même un hélicoptère afin d’identifier les immeubles équipés d’un climatiseur.

Pour un particulier, il est très difficile d’installer une climatisation, sauf pour de raisons médicales. Ainsi, les fraudeurs sont devenus de plus en plus nombreux.

Malgré l’interdiction des utilisations non-rationnelles de l’énergie, certains magasins, qui possèdent une autorisation font tourner la climatisation, la porte grande ouverte.

Avec 250 contrôles par an pour 500 000 habitants, la fraude à la climatisation est loin de disparaître.