boostHEAT est une entreprise française qui développe un produit innovant : une chaudière thermodynamique : une technologie hybride entre chaudière et pompe à chaleur.

Mais ne nous y trompons pas : il ne s’agit pas d’une réinterprétation du chauffe-eau thermodynamique, mais bien d’une nouvelle technologie 100% française.

À quelques mois de sa commercialisation, la chaudière thermodynamique de boostHeat vient de subir 2 premières mesures de son point de fonctionnement, correspondant à 2 applications différentes :

  • Application aérothermique (A7-W35, EN12309) avec un point de performance GUE mesuré à 181% (laboratoire ARGB, 05/12/2017)
  • Application géothermique ((W10-W35, EN12309) avec un point de performance GUE mesuré à 197% (laboratoire CETIAT, 13/12/2017)

Ces 2 mesures interviennent dans le cadre d’une campagne de certification du produit, lancé par bootHEAT fin 2017.

La commercialisation du premier produit, destiné à un usage domestique et sobrement intitulé « boostHEAT 20 », devrait intervenir en 2018 sur 4 marchés :

  • France
  • Belgique
  • Suisse
  • Allemagne

Basée à Lyon, l’entreprise emploie une quarantaine de personnes et fait du rendement de cette nouvelle technologie un véritable cheval de bataille.

Qu’est-ce que la chaudière thermodynamique de boostHEAT ?

Il faut bien avouer que la dénomination « thermodynamique » peut porter à confusion à côté du mot « chaudière » tant on est habitué à voir le terme accolé aux « chauffe-eau ».

Et pourtant, il s’agit bien d’une nouvelle technologie basée sur la compression thermique, qui permet selon la société lyonnaise d’attendre des rendements allant jusqu’à 200% ; et les mesures obtenues dernièrement tendent à confirmer les dires du fabricant.

La conception du produit aura pris près de 15 ans avant sa commercialisation, puisque le travail sur cette nouvelle technologie a commencé en 2004.

Comment ça marche ?

Si le fabricant reste bien sûr discret quant à ce qui se trouve sous le capot de ses nouveaux produits, il semble que la révolution vienne d’un nouveau type de compresseur thermique, qui utilise la chaleur du brûleur pour comprimer un réfrigérant (ou fluide frigorigène, en français).

Selon le constructeur, la conception de ce nouveau type de compresseur permet de réaliser un cycle de compression à près de 700°C, qui serait le secret de ces rendements extrêmement importants.

Un appareil durable

Toujours selon boostHEAT, cette nouvelle conception permet également de profiter d’un autre avantage, et non des moindres : l’usure mécanique est nettement diminuée, car la puissance n’est pas transmise de façon mécanique.

Le compresseur pourrait ainsi fonctionner jusqu’à 50 000 heures sans huile et sans entretien. Une promesse très alléchante au niveau financier, surtout lorsqu’on considère les économies d’énergies promises, qui semblent déjà considérables.

Sur ce point, l’entreprise avance être en mesure, grâce à ces nouveaux produits, de diviser par 2 les factures énergétiques issues des chaudières à condensation actuelles. Un chaudière à condensation dispose en effet d’un rendement légèrement supérieur à 100% (de l’ordre de 104 à 106%).

Des économies d’énergie

Attardons-nous justement sur ces promesses d’efficacité énergétique : le rendement de 200% permettrait donc purement et simplement, selon le fabricant, de réduire de 50% la consommation énergétique par rapport à une chaudière à condensation classique, voire jusqu’à 65% par rapport aux chaudières traditionnelles, affichant des rendements moins élevés (de l’ordre de 80-90%).

On ne peut donc pas s’étonner d’apprendre que la société a notamment reçu le prix « chaudière à énergie renouvelable » en présentant un prototype au salon Interclima en 2015.

Et, cerise sur le gâteau, la chaudière utilise le CO2 comme fluide frigorigène, un réfrigérant 1000 à 2000 fois moins polluant que les HFC traditionnels, avec un GWP de 1).

Quelle commercialisation ?

On ne parle pour l’instant que du modèle boostHEAT 20, prévu pour une utilisation résidentielle domestique, mais boostHEAT assure viser également les marchés de l’habitat résidentiel (individuel et collectif) et du tertiaire.

Pour ce qui est de l’habitat résidentiel, la chaudière est en mesure de prendre en charge la production d’ECS (Eau Chaude Sanitaire), et même d’aller jusqu’à la production de froid dans le tertiaire.

Pour le moment, le produit est en phase de lancement : 2 lignes d’assemblage robotisées vont être livrées à la société en 2018.

Pour ce qui est de la commercialisation à proprement parler, le produit devrait être proposé en package, comprenant notamment :

  • La chaudière
  • La livraison
  • L’installation
  • Le financement
  • La maintenance
  • L’extension facultative de garantie.

Ensuite, la firme prévoit une production jusqu’à 50 000 pièces par an, et un réseau d’installateurs formés et agréés.

Puisque tout cela devrait intervenir d’ici à mi-2018, soyez assurés que nous guetterons le tout avec intérêt !