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Le biogaz est plus utilisé dans la production d’électricité et de chaleur. Constitué de méthane, il provient de la méthanisation de matières organiques (déchets urbains, effluents d’élevage, résidus agricoles, etc.). Il contient également du dioxyde de carbone, comme le gaz naturel. Selon le rapport de l’AIE (Agence internationale de l’énergie), le potentiel du biométhane et du biogaz est important, mais largement inexploité.

Le biogaz peut être injecté sur les réseaux gaziers après une purification afin d’être transformé en biométhane, comme le rappelle l’AIE. Dans son rapport, l’AIE évoque une seconde grande voie de production du biométhane qui consiste à associer au procédé de méthanisation la gazéification de biomasse. L’AIE indique également que le développement du biométhane et du biogaz permettrait de répondre à la nécessité de réduire les émissions de GES et de gérer le volume croissant de déchets organiques.

La production mondiale de biométhane et de biogaz s’est limitée à 35 Mtep en 2018. Aujourd’hui, cette production est concentrée en Europe, essentiellement, en Allemagne qui valorise principalement du fumier et des résidus agricoles.

20 % de la demande mondiale de gaz pourraient d’ores et déjà être couvertes par le biométhane et le biogaz si les ressources disponibles, actuellement, étaient dédiées exclusivement à leur production, toujours selon l’AIE qui considère que d’ici 2040, le volume des ressources mondiales pouvant être mobilisées pour produire du biométhane et du biogaz pourrait augmenter de 40 %. En 2040, environ 1 000 millions de tonnes (Mt) de GES pourraient être évitées grâce au développement du biométhane.

Dans le cadre de leurs transitions énergétiques, l’AIE appelle ainsi les gouvernements à reconnaître les bénéfices que pourraient apporter ces gaz bas carbone, dont le potentiel peut être pleinement exploité.