FRANCE – Les logements français consomment près de 30 % de la consommation globale d’énergie en France, selon une étude du CGDD (Commissariat général au développement durable). Avec son objectif de 500 000 rénovations par an, le gouvernement souhaite s’assurer du succès du projet en termes d’économies d’énergie. Dans cette optique, le Commissariat Général au Développement Durable est chargé de caractériser l’état général du logement en France.
En effet, en France, 14 % des résidences principales seulement sont inscrites dans le type « performants ». Elles affichent une consommation de moins de 151 kWhEP/m2/an et sont certifiées une étiquette énergétique A, B ou C. Plus de la moitié sont comprises entre 151 et 330 kWhEp/m2/an et affichent une étiquette énergétique moyenne D ou E. Au-delà de 330 kWhEP/m2/an, ces résidences affichent une très forte consommation d’énergie, dont près du tiers présentent une étiquette énergétique mauvaise F ou G.
Ces données chiffrées résultent du rapport publié en juillet, pour l’année 2012, par le ministère de l’Énergie. Ces résultats mettent en lumière qu’on est encore loin de l’objectif de la RT 2012 qui est de 50 kWhEP/m2/an, mais aussi que les constructions réalisées depuis 2000 et avant 2013 n’ont pas montré des améliorations significatives en terme de réduction des consommations énergétiques des logements neufs.
À l’évidence, les nouvelles réglementations thermiques mises en place depuis les années 2000 ont permis d’écarter la construction de logements de classe F ou G pour développer l’intérêt des classes B à E. Ainsi, près de la moitié des habitations construites, en 2001, était de classe B ou C. Mais, même si la tendance est positive, l’impact sur une baisse globale de consommation énergétique de la construction des logements neufs reste modeste. A cela, plusieurs raisons: d’abord la construction de bâtiments de classe qui correspond aux ambitions de la RT 2012, est restée anecdotique avant la mise en place de la RT 2012 ( en 2013). Ensuite, depuis 2009, on constate que les constructions de logements neufs ont connu un certain recul du fait de la crise. Enfin, dans les règlementations précédent la RT 2012 il n’existe aucune imposition sur le seuil maximal de consommation.
Ainsi de 2006 à 2012, près de 2/3 des logements construits présentent une étiquette énergétique moyenne voire mauvaise. Dans le même temps de nombreux logements anciens ont été rénovés améliorant leur performance énergétique. Ainsi si l’on observe que globalement la consommation énergétique des logements baissent au global, on observe également qu’il n’y a pas forcément de corrélation entre consommation d’énergie et date de construction. Avec la RT 2012 et la mise en place d’un seuil maximal de consommation d’énergie, ce résultat contre-intuitif devrait disparaître.
Tous ces résultats sont également à nuancer en fonction de la localisation géographique d’un logement qui détermine également ses besoins en énergie. On observe assez logiquement qu’au Sud de la France, la consommation est moins importante que vers l’Est et le Nord, où la consommation devient de plus en plus conséquente.
Habitation individuelle, 3,5 travaux proposés par diagnostic de Performance énergétique (DPE)
Toujours selon le rapport du ministère de l’énergie, en moyenne, 3,5 travaux sont proposés pour les maisons individuelles à la suite d’un DPE dans l’optique de l’amélioration de l’efficacité énergétique des habitations. Pour les appartements munis d’un chauffage collectif ce ratio est de l’ordre de 3,4 et pour les les appartements à chauffage individuel il est de 3,1. Le nombre de travaux proposés baisse avec la date de construction des habitations. Dans 75 % des cas, des travaux sont recommandés pour installer des programmeurs, améliorer le vitrage ou modifier les équipements d’ECS.. Le coût des diagnostics de performances énergétiques atteint en moyenne 7000 euros. Ainsi, en moyenne, 8500 euros d’investissements sont requis pour les habitations avant 1974, contre 4600 euros pour celles bâties après.