ÉTATS-UNIS – L’Air-Conditioning, Heating, and Refrigeration Institute (AHRI) a exprimé clairement son mécontentement envers l’U.S. Department of Energy (DOE) à propos de la notice de proposition de réglementation (NOPR) 80 Fed. Reg 13, 120  du 12 mars 2015 sur les normes de conservation de l’énergie pour les chaudières résidentielles.

« Depuis l’adoption de la National Appliance Energy Conservation Act de 1987, nos membres de fabricants de fours ont travaillé sans relâche pour inclure des modèles aux plus hauts niveaux d’efficacité dans le cadre des lignes de produits élargies fournissant des choix rentables pour répondre aux besoins de chauffage divers des consommateurs américains », a déclaré Stephen Yurek, président & CEO de l’AHRI.

L’AHRI affirme que les changements proposés permettraient en fait d’aboutir à 40 % moins d’énergie économisée que celle revendiquée par le DOE et qu’ils pourraient se révéler nocifs pour les fabricants et les clients.

« Même si la norme de rendement minimum fédéral pour les fours résidentiels a été essentiellement inchangée depuis 1992, aujourd’hui, un four résidentiel sur deux livré par nos membres est un modèle à condensation utilisant la technologie la plus efficace actuellement disponible. Il est évident que les consommateurs font des choix éco-énergétiques en fonction de leurs propres situations économiques, plutôt que de répondre à un mandat fédéral » a ajouté M. Yurek.

L’AHRI a déclaré qu’il ne pouvait pas, en toute bonne foi et pour un certain nombre de raisons, soutenir la norme révisée proposant un AFUE minimum de 92 % pour les fours non résistants aux intempéries et les fours mobiles à gaz résidentiels. L’AHRI effectue un examen des propositions afin d’identifier un certain nombre de points préoccupants. Il cite la décision du DOE d’utiliser des variables assignées au hasard plutôt que des conditions réelles du marché pour déterminer les économies potentielles d’énergie, dont il craint qu’elles diminuent de 40%.

L’AHRI affirme en outre que le DOE avait sous-estimé les livraisons projetées des appareils à condensation en l’absence d’une nouvelle norme de 10 %, tout en surestimant simultanément le pourcentage de la population qui serait affecté positivement par la nouvelle norme proposée.

Autre point de discorde pour l’AHRI :  l’estimation du DOE des coûts de cycle de vie aux consommateurs pour l’achat et l’installation de ces produits est 2 à 3 fois plus faible que les coûts réels. L’estimation du DOE de l’augmentation des coûts du fabricant pour se conformer avec la règle serait trop faible à hauteur de 35%.

« Nous sommes perplexes et déçus que le DOE ait choisi d’ignorer la réalité sur le marché et son impact dans le monde réel, en particulier sur les petites entreprises et les consommateurs à faible revenu, plutôt que de compter sur une analyse économique solide pour développer cette règle » se plaint M. Yurek.

L’AHRI a conclu sa liste de préoccupations en déclarant que

« On rencontre des problèmes d’installation dans 15 à 20 % des situations à l’échelle nationale et cela rend difficile voire impossible l’installation d’unités conformes à la norme proposée. »