FRANCE – Le Bulletin officiel n° 24 du 10 janvier 2015 a inscrit les Modules Thermiques d’Appartement (MTA) au titre V de la RT 2012. Le titre V porte sur cette technologie dans son ensemble et peut s’appliquer à tous les modèles actuellement disponibles sur le marché français.

Le module thermique d’appartement (MTA) permet de transformer de manière quasi-instantanée soit en eau chaude sanitaire (ECS) ou soit en chauffage, l’eau chaude provenant d’une sous-station connectée à un réseau de chaleur ou bien à une chaudière centrale d’immeuble.

Ce type de chauffage individuel centralisé (CIC), outre son côté polyvalent, permet aussi d’une part de mettre en place une facturation liée à la consommation réelle de kW et d’autre part d’améliorer le confort thermique des logements en évitant des phénomènes de surchauffe ou sous-chauffe dans les appartements bénéficiant d’un chauffage central uniforme.

L’intégration au titre V permet désormais à cette technologie d’être intégrée dans les calculs de consommation de kWh/m2/an de la réglementation thermique en vigueur pour les logements neufs depuis 2012 (RT 2012). Ces calculs sont relativement complexes.

Pour éviter que leur complexité ferme la porte à des solutions technologiques allant dans le sens de la diminution de la consommation d’énergie, il avait été prévu dès l’origine la possibilité d’exceptions, qui étaient ajoutées au Titre V à la RT 2012.

Les bureaux d’études et les donneurs d’ordre peuvent désormais prescrire ce type de chauffage individuel centralisé (CIC) sans état d’âme. Le verrou règlementaire étant désormais levé, l’argument économique devient plus percutant.

D’après le bureau d’études Cardonnel Ingénierie, précurseur dans cette démarche d’intégration au Titre V, l’installation de MTA génère 5 à 20% d’économie d’énergie suivant les sites. Ce type de chauffage individuel centralisé va également impacter la manière dont l’eau chaude sanitaire (ECS) est produite et stockée.

Les MTA devraient en effet favoriser une approche de centralisation de l’ECS et donc réduire la taille et le coût d’investissement d’un ballon d’eau chaude sanitaire. Ces économies d’énergie (et de coûts) justifient cette intégration à la RT 2012 et permettent aussi de présager d’un avenir commercial prometteur au MTA.

D’autant que le module thermique d’appartement (MTA) est une technologie de chauffage individuel centralisée (CIC) qui est aujourd’hui largement maîtrisée et déjà très diffusée dans les pays nordiques et en Allemagne. Des industriels de la profession du groupe de travail MTA Concept ont cité un objectif de 30 à 50 000 unités par an d’ici 3 ans.

Les prix unitaires d’un MTA vont généralement de 1 500 € à 2 500 € suivant les modèles. Ceci explique que ce marché prometteur mais encore émergeant est déjà très concurrentiel.

On peut s’interroger si le marché français du MTA n’est pas déjà « commoditisé » avant même d’avoir véritablement éclos. L’offre de modules thermiques d’appartement est couverte par les fabricants réunis au sein de MTA Concept (Alfa Laval, Caleffi, Comap, Danfoss, Honeywell, IMI Hydronic, Meibes, Taconova et Viessmann), mais aussi par Oventrop, Merotherm, SweTherm ainsi que certains fabricants traditionnels de chaudière ou par des sociétés moins connues d’Europe de l’Est.

Les MTA sont disponibles directement auprès des fabricants, auprès de leurs distributeurs ou sur internet (principalement sur les sites nordiques).