L’américain Carrier va plier bagage à Romorantin. C’est ce qui a été annoncé le mardi 17 avril dernier lors d’un comité d’entreprise. Dans cette usine, Carrier produit des vitrines réfrigérées adaptées aux besoins de la grande distribution.

La grogne monte chez les salariés

Depuis mercredi 18 avril, les salariés de l’usine sont en grève pour défendre leurs emplois.

Si l’usine produisait encore environ 2000 vitrines par an, la direction a annoncé qu’elle perdait de l’argent et qu’elle n’arrive plus à redresser la situation pour pouvoir concourir avec les autres usines du groupe implanté en République tchèque et en Hongrie.

Selon la direction, un chiffre d’affaires de 8,3 millions d’euros a été enregistré en 2016, soit une perte d’exploitation d’environ 2 millions d’euros. Les chiffres de 2017 ont d’ailleurs confirmé cette perte de compétitivité et a conduit à décision d’arrêt des activités de l’usine.

Pour leur part, les syndicats avancent que la marque n’a jamais investi ni dans les machines ni dans les hommes. Il est donc évident qu’elle ne gagne pas en termes compétitivité.

Des négociations sont en cours

En date du 18 avril 2018, le directeur du site, Andrew Griffiths, a déjà reçu les syndicats pour engager les négociations, concernant notamment les reclassements des employés et leurs congés de reconversion.

Environ 60 % des employés du site a plus de 50 ans, et aucun d’entre eux n’a moins de trente ans. Selon Pascal Bardy, les gens ont donc fait leur vie dans cette enseigne, ce qui rend les mesures de mobilité difficiles à envisager. Il a également avancé que la fermeture de l’usine est sans aucune alternative.

Outré par cette décision, le maire de Romorantin Jeanny Lorgeoux a précisé qu’il va lutter de toutes ses forces pour que le Géant Carrier paye un maximum pour les dommages qu’il a créés, d’autant qu’il a fait des bénéfices 2017.