Oui, le gaz carbonique (CO2) peut devenir une alternative aux réfrigérants traditionnels et profiter aux professionnels de la réfrigération. En tout cas, c’est ce que la société Traditions charcutières bio veut mettre en avant lorsqu’elle a mis en place une solution mixte (CO2 et réfrigérants traditionnels) pour ses nouveaux ateliers de charcuterie et de boucherie. Cette enseigne est basée à Boulazac, une ancienne commune française située dans le département de la Dordogne.

Objectif : limiter les émissions de gaz à effet de serre

Pourquoi utiliser le CO2 comme réfrigérant ? Simplement parce que, lorsqu’il est utilisé en thermodynamique, il présente un bilan environnemental neutre.

C’est notamment pour cette raison que la société Traditions charcutières bio a décidé d’utiliser ce réfrigérant pour 11 de ses 13 laboratoires. Elle a mis en place des évaporateurs alimentés par du CO2 et fonctionnant en froid positif (0 à 2 °C ou 8 à 10 °C). Pour les deux laboratoires restants, la société a opté pour des réfrigérants traditionnels, à savoir le R-452A et le R-134A.

Le système de réfrigération a été conçu par la société Tewis, une filiale espagnole de Daikin. Il est composé d’une centrale au CO2 transcritique d’une puissance de 78,3 kW et 13 évaporateurs dont la puissance unitaire va de 1,8 kW à 10,5 kW.

Les limites d’utilisation du CO2

Selon le responsable du département réfrigération chez Daikin, Charles Deur, la technologie utilisant le CO2 comme réfrigérant peut encore s’avérer dangereuse dans certains cas. Il faut donc respecter des règles d’installation draconiennes.

Le C02 doit par exemple être utilisé avec des tubes de cuivre à parois épaisses et bien d’autres matériaux spécifiques. Ceci, afin d’éviter les éventuels dangers lorsque la pression devient élevée. Et pour minimiser le risque d’intoxication en cas de fuite, le système requiert une surveillance par sondes rigoureuse ainsi que des contrôles permanents. Tout ceci représente encore un coût global élevé, affirme Charles Deur.