Dans les travaux de rénovation, la pompe à chaleur peut avoir sa place. Cependant, elle manque de communication auprès des professionnels et des particuliers. Comment améliorer sa promotion ainsi que sa boucle d’économie circulaire ? C’est ce qui a été l’objet de la conférence organisée sur le salon Interclima.

Selon le message de l’Afpac (Association française des pompes à chaleur), les travaux de rénovation énergétique et la pompe à chaleur peuvent être conciliés. En effet, un tiers des principales habitations françaises ont été construites avant l’année 1975. Ce qui constitue un enjeu de taille quant à l’efficacité énergétique de ces habitations. Une réponse intéressante pourrait, pourtant, être apportée par la pompe à chaleur qui peut conquérir des parts de marchés non-négligeables.

En effet, en maison individuelle, 9,5 millions habitations (soit 60 % des habitations) utilisent un chauffage par boucle d’eau chaude, dont 500 000 à partir de chaudière biomasse/bois, 3,3 millions à l’aide de chaudières au fioul et 5,7 millions ménages recourent à des chaudières à gaz.

Les 40 % restants des ménages, soit 6,5 millions de logements, utilisent des convecteurs électriques (soit 25 millions d’appareils) et 2 millions utilisent des climatiseurs et des pompes à chaleur.

Selon l’Afpac, 3 % des chaudières sont seulement remplacées par an alors que dans l’Hexagone, il existe 4,5 millions de chaudières de plus de 15 ans (soit 1/3 du parc de chaudières).

En plus des préconisations délivrées par l’Afpac, de nombreux dispositifs d’aides sont également disponibles. Sur les 2 000 dispositifs destinés à la rénovation énergétique, 430 sont dédiés aux pompes à chaleur. Ces derniers sont souvent méconnus et l’objectif de l’Afpac consiste à mieux informer les professionnels et les particuliers quant à leur intérêt.

Afin d’encourager l’économie circulaire, le secteur mise également sur un système de location de PAC afin que la filière s’inscrive dans un modèle industriel et économique pouvant être qualifié d’économie de fonctionnalité. Cela pourrait inciter les industriels à réfléchir sur la possibilité de proposer des modèles davantage en phase avec l’intérêt de recyclage et de réparabilité des équipements pour optimiser le cycle de vie des PAC.

Le réemploi devrait également être développé, mais cette volonté est perturbée par les réglementations changeantes et le besoin de main-d’œuvre. Idem pour les pratiques de reconditionnement qui n’affichent pas suffisamment d’économies. Le blocage se situe au niveau du financement des boucles de logistique inversée, soit le flux provenant du consommateur vers le fabricant. De plus, les réglementations par rapport au reconditionnement sont instables.

Davantage de communication auprès du grand public sur les pompes à chaleur et leurs aides est alors nécessaire pour le secteur. De plus, à la différence des chaudières, le parc de pompes à chaleur actuel n’est pas obligatoirement entretenu.